Dans les mains des innocents

Est-ce que c'est toujours comme ca, parler de la guerre ? Des phrases qui se terminent par trois points de suspension. Des regards gênés, des têtes baissés, de peur de faire une erreur. Et puis ces voix rauques, ces raclements de gorge, embarrasés. Les regards de ceux qui ne connaissent pas, innocents, qui se demandent comment ça fait, qu'est-ce que c'est tenir une arme, regarder en face, la mort, la peur, voir les horreurs dont on parle mais, comme tout le monde le sait, ce n'est jamais pareille quand ça se passe devant vous, quand c'est des gens que vous connaissiez qui gisent par terre. Connaissiez... l'imparfait. Le passé. Epoque revolue.
La guerre est l'histoire des hommes. Les hommes qui tuent. Les hommes qui haïssent. Les hommes qui aiment. Les hommes qui ont peur. Les hommes qui ont mal. Les hommes qui pleurent. Les hommes qui meurent. Les hommes qui ont tous le meme visage quand ils sont de l'autre côté. Les hommes qu'on imagine comme des monstres. Ils ne pourraient pas avoir un visage humain. Ils sont le mal. Mais le mal est partout et personne n'est tout blanc. Ça, ceux qui ont vécu ce qu'on ose pas dire par des mots mais plutôt par un regard, tous ceux la l'ont bien compris. Et ils soupirent la naïveté des autres. Pourquoi donc ? Ceux qui ont compris la stupidité humaine ont aussi compris que le seul mot ne suffit pas.

Ce soir, petit coup de blues. Un peu comme une nature morte, en vérité. Silencieuse. Fade. Inexpressive. Écœurant. La routine me donne mal au cœur mais je n'ai pas enve de nouveau. Alor je me penche et j'écoute. Mais je n'entends pas grand chose. Comme si les bonnes idées arrivaient en toute discrétion, alors que les mauvaises nouvelles sont toujours accompagnés d'une fanfare. Mais pour l'instant, dans mon esprit c'est un désert plat et au-dessus, le ciel. Bleu. Il faut bien se lancer, il y a un chemin à faire, un but à atteindre. Mais moi, le but, il est trop loin. Alors je m'assoie et je pense. Je lève les yeux vers le ciel, et je cherche le soleil.

"Tu es perdu."

"Oui."

"T'inquiête, va!"

"M'inquiêter ? au contraire j'adore ça !" %

Elle resta immobile. Le vent se perdait dans ses cheveux. Elle sourit. Puis elle se remit en marche. %

Juste comme ça.

Elle cligna des yeux. Il eut un sourire. Elle était belle quand elle était banale. Comme si elle avait entendu ses pensées, elle soupira. %

"Des pensées..."

"Des mots."

"De l'encre qui coule sur le papier..."

"Un stylo et un effaceur."

"Une passion..."

"Abstret."

Un point. Sec. Dure.%

"Refrain."

"Je t'aime."

"Couplet."

"De belles paroles." %

Naïveté : beauté d'esprit des simplets. %

En esperant que quelqu'un comprenne. 

Ca t'arrive de ne pas finir une phrase, ça t'arrive, poête larmoyante ? Ca t'arrive qu'il manque quelque chose qui n'existe pas ? que rien n'aille pour aucune raison ? Ca t'arrive de vouloir parler sans savoir quoi dire ? de vouloir chanter sans trouver la mélodie et les paroles ? J'aime mettre mon cœur dans ma passion étrange. J'aime mettre mes larmes là où personne ne les regarde. Ca ne t'arrive pas à toi, de t'allonger dans le noir et de pleurer. Non, c'est une perte de temps. Pourquoi donc ? Pourquoi ne perdons-nous pas notre temps ?

Oui, j'y mettrai mon esprit.

? %

Les erreurs, ça ne se regrette pas. Enfin, si, peut-être. %

Ca vous arrive souvent, les rendez-cous avec le diable. %

Paroles de chansons. %

N'y pensons pas, n'y pensons plus.

"Je veux être parfaite."

"Tu es bien naïve."

"Non, je rêve..." %

"J'y mettrai tou mon courage, toute ma force..."

"Eh, eh, calmos !" %

T'inquiète. Je finirai bien par la trouver, va ! %

Une soirée géniale,

avec des gens géniaux.

Un bonheur total,

je vous aime. %

"Oh !"

"C'est bien ce que je pensais."

"Non, ce n'est pas ça, c'est ..."

"Oh !"

"Tu vois ?" %

Ca vous fait sourire ?%

Je marchais dans les ténèbres. Je n'avais pas peur. J'était prête. %

"Mais, mais que sait-tu de moi, toi qui parle si bien,

Toi qui dit me connaître et pourtant ne sait rien, rien, rien..."

"Les demoiselles de Rochefort."

"Non, ça, c'est mon cœur." %

"Tu souris ?"

"Oui. Je suis amoureuse."

"Ah ? De qui ?"

"Je sais pas. Mais je vais trouver." %

"Oh ! Regarde..."

"Quoi ?"

"Le temps passe." %

Grand silence.

"Moi aussi."

"Quoi ?"

"Je pense."

"Tu pleures ?"

"Oui. Qu'est-ce que tu fais dehors ?"

"A qui tu parle ?"

"A la larme."

"Et qu'est-ce qu'elle te réponds ?"

"Il y a une personne tellement belle dans tes yeux qu'il n'y a plus de place pour moi." %

Dialogues.

Passé le côté amer, ce n'était pas mauvais. Un essaie. %

Envie d'ecrire. Ca viens plutôt facilement. Gourmande,va. %

"Bonjour."

"Bonjour."

Pas de point d'exclamation. Pure politesse. %

"Tu pleures ?"

"Oui."

"Pourquoi ?"

"Je sais pas."

"C'est beau, tu sais."

Elle ne répondit pas. %

J'espère que tu iras loin. %

Vie litterraire.%

Joyeux anniversaire, maman. Je t'aime. %

Elle fit la moue. Son regard se posa sur ses ongles verni. Elle ne savait pas ce qu'elle allait faire et accesoirement, elle s'en foutait. %

"Tu me prends pour une idiote ?"

"Non", pensa-t-il. "Non, absolument pas. Je t'aime, c'est tout." %

Aux amoureux perdus. %

Volutes litterraires %